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 ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)

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MessageSujet: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 16:00

♣ Alexis et Sterling


Doucement, Sterling ouvrit les yeux. Allongé sur son canapé, il soupira. Depuis combien de temps était-il, là ? À réfléchir. Des heures, sans doute. Il se redressa avec toute la force qui lui resté pour s'asseoir convenablement et pour regarder l'heure. Vingt heures. Déjà. Il n'avait pas vu passé son après midi. Il allait bien. Du moins, il essayait de se faire au vide qui l'habitait. La solitude ne l'avait jamais dérangé, il n'avait donc pas de mal à passer une journée sans voir personne. Mais il devait avouer que sa présence à elle lui manquait. Il aurait tout donné pour la voir passer la porte, même complétement défoncée. Et voilà qu'il recommençait à penser à elle. Il n'avait pas de nouvelles. Aucune depuis près d'un mois, depuis leur séparation, depuis sa décision stupide. Il ne lui en avait pas donné non plus. C'était frustrant de ne pas pouvoir tout savoir, de ne pas pouvoir garder un oeil sur elle en permanence. Doucement il se laissa tomber en arrière, laissant alors son dos rencontrer les coussins du canapé et la tête le rebords. « Et je taille au couteau, des sourires sur les joues des princesses. » Chose qu'il avait l'habitude de faire lorsqu'il voulait cesser de penser à Alexis. Il chantait. Toujours et encore. C'était sa passion, sa vie, tout ce qu'il pouvait aimer. Lorsqu'il laissa sa voix se perdre, il se leva, bien décidé à avaler un petit quelque chose. Il ne pouvait rester à brouiller du noir chez lui ce soir, il sortirait donc. Il ouvrit son frigo et constata avec mécontentement qu'il avait oublié de faire les courses. Oui, c'était bête, mais avant, il faisait les courses pour elle. Il ne supportait plus ça, ce statut de célibataire limite dépressif qui pleure l'être aimé perdu. Il avait provoqué ce manque. Il avait voulu se tester, la tester aussi. Voilà, il était fixé, il n'était rien sans elle, il allait devoir vivre comme rien le reste de sa vie, point.

La rue autour de lui était silencieuse comme jamais. Ou alors, il n'entendait pas les gens parler. Oui, il n'entendait pas ce groupe de jeune rire. Il n'entendait pas non plus ces amoureux se dire qu'ils s'aimaient. Et heureusement, d'ailleurs. Il décida de se rendre en boite à pieds. Drôle de décision mais comme il était seul, il voulait être sûr de pouvoir boire sans avoir à se soucier du comment il rentrerait. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour se rendre à l'endroit désiré. Il n'allait pas souvent dans des endroits comme celui-ci. Préférant largement les pubs anglais ou ce genre de choses à l'ambiance survoltée des boites de nuits. Il entra, comme un éléphant dans une banque, il avait l'impression de faire tâche. Son téléphone sonna, il sortit donc pour pouvoir prendre l'appel. C'était son père. « Allô ? Non, je suis pas chez moi. Pourquoi ? Où je suis ? Mais ça te regarde pas. En boite. Non, pas avec elle. Putain, lâche moi avec ça maintenant. Ouais, ok. Je joue samedi. C'est ça. Embrasse Lola si tu la vois et dis lui que je l'appellerais quand j'aurais du temps. Salut. » Il détestais lorsque son père faisait ça. Qu'il essaye de contrôler le peu de vie qui lui restait. Il fit alors une deuxième entrée. Familiarisé avec les lieux, il se rendit au bar pour aller commander tout de suite de quoi se mettre plus à l'aise. Il n'était pas alcoolique, non, loin de là. Mais il avait plus de facilité avec la laideur du monde et l'humanité après un verre. « une vodka, s'il vous plait. » le serveur ne tarda pas à lui apporter et il vida son verre d'une traite. Il soupira. Puis il se retourna pour voir un peu tout ce qui se passait. Il fit deux, trois pas en avant lorsqu'il l'a vit. Elle était là. Si proche mais pourtant si loin. L'avait-elle seulement remarqué ? Oui, sinon, pourquoi regardait-elle vers lui ? Il ne savait pas très bien quoi faire. Il tenta un bref sourire. Il était bien élevé. Oui, son père s'était tué à lui donner une éducation exemplaire. Sterling aurait trouvé sa horriblement malpoli de partir comme ça. Sans même avoir échangé deux mots avec celle qui faisait battre son coeur de façon si désordonné. Il attendit qu'elle soit seule, pour aller à sa rencontre. « Salut... » Commença-t-il alors. Comme un gamin, il était mal à l'aise. Elle lui manquait, il voulait lui parler, la toucher, l'embrasser, sentir l'odeur de ses cheveux. Pourquoi était-il venu jusqu'à elle comme ça ? Sans doute parce qu'il était irrévocablement con. « je t'offre un verre ? » lui demanda-t-il, comme si de rien n'était, comme s'il ne l'avait jamais quitté, comme s'ils étaient de bons amis.

(simple essais de la troisième personne, pas terrible, je reprendrais la première au prochain.)
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 17:23


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© misery angel & sugerfall

STERLING & ALEXIS



« Alex, Alex putain bouge toi tu m’écrases. » Je daignais ouvrir un œil bien que toujours dans cet espace d’entre deux mondes duquel on émerge en se réveillant. J’avais la tête un peu plus lourde qu’en temps ordinaire et la bouche sèche. Il était surement tôt, le soleil avait déserté le lit plongé dans la plus totale obscurité. Je me suis senti valdinguer sur le côté sans pourtant me rappeler avoir eu envie de bouger. Un grognement suivi d’un soupir m’apprirent que ce n’était pas moi qui étais à l’origine de ce mouvement mais l’auteur de ces bruits. Je ne me rappelais que vaguement où je me trouvais. J’ai finis par ouvrir les deux yeux et reconnaitre ma chambre. Du moins, ça en avait les traits seulement. Le contenu, lui était dans un état déplorable. Comme si vingt personnes étaient venues faire la fête chez moi et qu’ils étaient partis sans ranger. Ah, mais en réalité c’était le cas. Je me rappelais du début de cette fête, beaucoup moins de la fin. Il y avait eu ce moment de blanc du à un peu trop d’alcool mélangé à une dose raisonnable de drogue. J’ai finis par m’assoir pour pouvoir mieux observer les dégâts. Il y en avait partout, et bien que cela aurait du m’énerver, j’étais indifférente. Le capharnaüm de mon appartement ne m’empêcherait pas de continuer à vivre. Je savais que mon père enverrait quelqu’un pour venir nettoyer. Ce qui lui ferait sans doute dire qu’il s’occupait de moi. Ne voulant pas penser à mon géniteur, j’ai tourné la tête pour jeter un coup d’œil à l’heure. Il était plus tard que tôt en réalité. Vingt heures dix, affichait mon réveil bugs bunny. Immédiatement, cela me rappela le jour où on me l’avait offert, où IL me l’avait offert. Cela raviva brutalement la douleur dans ma poitrine. Cela faisait déjà un moi, vingt sept jours pour être précis qu’elle ne l’avait pas vu. Il pouvait très bien être parti, s’être envolé pour le Nigéria, avoir attrapé la malaria, s’être fait renversé par un vespa ou d’autres rimes tares en a sans même que j’en sois au courant. Il faisait sa vie sans moi, je m’étais tenue hors de la sienne. C’était ce qu’il voulait, il l’avait eu. Je n’avais pas décroché mon téléphone pour l’appeler, je n’étais pas allée chez lui … Bon d’accord, une seule fois mais je savais qu’il n’y serait pas. Toujours est-il qu’il me manquait terriblement, son absence laissait un vide déjà trop connu dans mon existence déjà platonique. Sans réfléchir, j’ai attrapé le réveil et l’ai lancé le plus fort possible contre un mur de ma chambre. « Stupide réveil ! » Il avait réussi à me faire penser à lui, chose que je m’interdisais formellement. Nolan réapparut dans la chambre sans doute attiré par la casse et esquissa un sourire en regardant le réveil réduit en charpie. « Viens donc t’en faire une plutôt que de détruire ta maison. » C’était exactement ce dont j’avais besoin, une ligne. Pour oublier, pour l’oublier et ne pas sombrer encore plus bas que je n’étais déjà.

Une heure après, j’étais de retour à la fête. Vêtue d’une petite robe noire glanée au hasard dans ma penderie, j’avais suivi les survivants de ma soirée de la veille pour un deuxième round. Je m’étais plus ou moins habituée à cette façon de procéder, à ce style de vie. J’évoluais plutôt bien dans une douce torpeur, plus ou moins déconnectée de la réalité. Je savais qu’au réveil, ce serait difficile, qu’il me faudrait me battre contre mes propres démons mais pour l’instant, l’heure était aux réjouissances. Tandis que je discutais avec eux dans un coin, me contentant surtout d’hocher la tête, je regardais les nouveaux arrivants essayant de leur trouver une vie, une raison à leur présence ici. Quand il est arrivé, je suis restait bloqué sur lui. C’était impossible. « Alex, ferme la bouche où tu vas finir par gober les mouches. » Je ne les entendais même plus, toute concentrée que j’étais à déterminer le pourcentage de réalité dans cette vision. Il était possible que je sois en train de rêver, bien que cela me semblait trop probable, j’avais conscience que mes chaussures me serraient un peu trop. Je pouvais l’avoir tout simplement créé. Une illusion, une hallucination ou quelque chose qui ressemblait à ça. Mais quand j’ai croisé son regard, j’ai compris que c’était lui, sans supercheries. Qu’il était là, tout simplement. Prendre conscience de sa présence, si près de moi me remplit d’espoir sans même savoir pourquoi. Je me sentais immédiatement mieux, comme si l’on m’avait ôté un poids que je n’avais pas forcément consciente d’avoir. Sans doute m’avait-il manqué encore plus que je ne pouvais l’imaginer. « Bon Alex on va danser nous. » J’ai vaguement hoché la tête ignorant leurs sarcasmes et j’ai senti l’angoisse monter. Il venait vers moi. Je n’arrivais pas à bouger le moindre muscle de mon corps. Que faire ? Que dire ? Allait il m’embrasser, me prendre dans ses bras comme j’en rêvais ? Non, surement pas. Et s’il me laissait tomber à nouveau, pourrais-je m’en relever ? « Salut … » Il était arrivé plus vite que je ne le pensais et j’ai relevé les yeux pour plonger dans les siens. J’ai esquissé un sourire, seule chose que j’étais capable de faire. Je devais me contrôler pour ne pas supplier de me reprendre. J’en avais envie, non plus, j’en avais besoin. Il m’apportait tellement de choses. Tout chez lui me manquait, ses lèvres chaudes et avides, ses bras solides et protecteurs, son odeur légèrement boisé … « je t'offre un verre ? » Allait-il vraiment faire comme s’il ne s’était rien passé ? Comme si nous étions seulement de vieux amis ? Apparemment oui. Contrit, j’ai acquiescé et me suis dirigé vers le bar l sachant à mes côtés. « Une pina colada s’il vous plait. » Le barman m’adressa un sourire enregistrant ma commande et attendit celle de Sterling pour aller les réaliser. Je me suis assise sur un tabouret et tourné vers lui. « Tu as l’air en forme. » J’avais envie de me frapper. Non seulement je ne pensais pas un mot de ce que j’avançais mais en plus c’était pitoyable comme entré en matière. Alors que je pensais que nous ne pourrions tomber plus bas, je sentis une main se poser sur mon épaule et un souffle dans mon oreille. « Poupée, si tu avais l’amabilité de me donner ton sac, c’est toi qui a la cam. » Je ne savais pas s’IL avait entendu mais je me sentis immédiatement rougir. C’était pour ça qu’il était parti et je ne voulais pas qu’il me laisse à nouveau, pas alors que je venais juste de le retrouver. J’ai alors tendu mon sac vers l’arrière pour que Nolan s’en empare et nous laisse seuls à nouveau. Le sentant partir, j’ai commencé à dire la première chose qui me passait par la tête pour ne pas qu’il ai le temps d’interpréter mes gestes. « J’ai croisé ton père la semaine dernière, il avait l’air en forme. Il m’a même adressé la parole, crois moi j’en fus la première étonnée. Je crois qu’il se réjouit de me savoir loin de toi. Enfin non, j’en suis sure en réalité. Et toi ? » Question stupide. Je les enchainais ce soir. Pour donner le change, j’ai attrapé mon verre et l’ai vidé d’un coup, tout en fixant le bar.
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 19:54

Elle accepta le verre que je lui proposais. « Une pina colada s’il vous plait. » avait-elle demandé de sa voix qui me plaisait toujours autant. Je sentis le regard du barman se poser sur moi, alors que je regardais Alexis. J'essayais tout de même à ne pas la dévorer complètement des yeux. Je détournai alors les yeux pour prendre la parole. « une vodka. » je ne buvais rien d'autre que cela. Enfin, c'était rare que j'accepte de boire autre chose. Elle s'assit sur un tabouret, j'en fis autant. elle se tourna vers moi et je détournai les yeux. « Tu as l'air en forme. » m'a-t-elle dit alors. J'ai souri, presque ironiquement. Je mis quelques temps à trouver quoi dire. Il me fallait du temps pour réfléchir en sa présence. Parce qu'elle avait toujours cette emprise sur tout mon être, sur mon corps, mon âme, tout. Elle était la seule femme que j'eus jamais aimé. « Je... » J'allais répliquer lorsque quelqu'un posa sa main sur son épaule. Automatiquement, je me tus. Préférant attendre pour parler. Je n'entendis pas ce qu'on lui demanda, mais la rougeur de ses joues me laissa comprendre ce qui se passait. Je préférais détourner les yeux et les poser sur le verre que le serveur nous avaient apportés. Je préférais faire comme si je n'avais rien compris, comme si j'étais ignorant, oui, comme si tout ça ne m'intéressait pas. Alors que j'avais seulement envie de la secouer fort, de lui hurler dessus, de la faire pleurer même, pour après la prendre dans mes bras et la serrer fort, très fort, de façon à ce qu'elle comprenne qu'elle n'était pas seule et qu'elle n'avait pas besoin de cette merde pour vivre. « J’ai croisé ton père la semaine dernière, il avait l’air en forme. Il m’a même adressé la parole, crois moi j’en fus la première étonnée. Je crois qu’il se réjouit de me savoir loin de toi. Enfin non, j’en suis sure en réalité. Et toi ? » Je levais les yeux de mon verre, en bu une gorgée. Pour le reposer ensuite. Je tournais doucement la tête avant de prendre la parole.« Je suis heureux de voir qu'il te parle. Je m'excuse pour son comportement, il est parfois très idiot. Je pense qu'il ne t'a jamais vraiment aimé. J'aurais pourtant apprécié qu'il prenne le temps de te connaître. (soupir) tu as l'air en forme, toi aussi. » dis-je en désignant son sac entre les mains de l'inconnu qui s'éloignait déjà à grand pas depuis un moment.

Je plongeai mes yeux dans les siens. Qu'elle était belle ! Comme toujours ! Je n'arrivais pas à lui trouver un quelconque défaut, physiquement parfait. Des yeux à faire rougir de jalousie n'importe quelle femme. Mais ce que j'aimais le plus, c'était son nez. Ou plutôt, les deux petites ailes de son nez, c'est bizarre, non ? Mais je la trouvais parfaite en tout point. Elle vida son verre d'une traite. Je souris. Je me surpris à me demander pourquoi je l'avais quitté. Parce que je me sentais bien avec elle, avec son amour, avec ce bien être qui m'entourait dés que j'étais à ses côtés. Et merde, je me haïssais d'être si faible. Pourquoi ce n'était pas simple de passer à autre chose ? Je vidais finalement mon verre, comme pour noyer ce soudain désespoir qui m'envahissait. « Sinon, tout va pour le mieux ? » me sentis-je obligé de demander pour me rassurer, pour me convaincre que j'avais fait le bon choix et que je n'étais pas qu'un imbécile fini. Je lançai un bref regard au reste du monde. Nous étions loin d'être seul. Des gens dansaient, d'autres buvaient, certains même étaient complétement défoncés, du moins, ils en donnaient l'air. Je reconnus le sac d'Alexis et quelques uns de ses amis apparemment. Je concentrai mon intention à nouveau sur cette jolie jeune femme qui se tenait tout près de moi, si près que j'aurais pu la toucher en tendant à moitié le bras « Tu comptes quand même pas abandonner tes amis, si ? »J'entendis alors la discussion d'un homme qui se tenait derrière moi. Il essayait tant bien que mal de conclure avec la jeune femme qui devait se tenir près de lui. Je ne pris même pas la peine d'en entendre plus, me concentrant seulement sur celle qui donnait à mon coeur ce rythme irrégulier. Il est difficile de rester ainsi, assis face à celle qu'on aime d'un amour inconditionnel, sans même pouvoir la frôler ou la prendre dans ses bras franchement.
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 20:50

Je savais ce qu’il allait prendre, que son choix allait s’arrêter sur la vodka mais je ne voulais pas avoir l’air de la fille qui se rappelle de toutes les petites choses qui ont été le quotidien. Je savais que c’était stupide mais je voulais lui prouver que je respectais sa décision, que nous n’étions plus désormais aussi liés qu’avant. Fichu orgueil. S’il ne m’avait pas autant blessé en me rejetant, peut-être oserais-je séparer le petit mètre qui se trouve entre nous deux. Ce n’est pas l’envie qui manque, au contraire, juste la peur de se voir repousser. Ce pour quoi il m’avait quitté n’avait pas été réglé, au contraire. Mais peut-être qu’une nuit, un baiser … Non, je ne devais pas penser à ça. C’était terminé, un point c’est tout. Il ne voulait plus de moi, même si cette façon qu’il avait de me regarder me troublait et m’embellissait, je ne devais pas espérer. Ce serait trop douloureux par la suite. Je fixais mon verre vide en jouant avec tout en l’écoutant. Sa voix était toujours la même, à la fois douce et abrupte. J’avais remarqué qu’il changeait souvent de timbre en s’adressant à moi, il était plus gentil avec moi. Ça me manquait, de l’entendre parler juste pour écouter le grain de sa voix, de l’entendre chanter. Oh que sa musique me manquait. On ne peut pas dire que je suis une adepte de la musique, j’aime ça mais au demeurant je ne suis pas bonne chanteuse et cela ne m’intéresse pas plus que ça mais il m’avait toujours fasciné. Lui et sa voix parfaite avait cette façon de captiver mon attention, comme si le reste du monde n’était plus qu’un petit bruit autour de nous, un simple murmure. J’aurais aimé pouvoir l’entendre à nouveau, ne serait ce que fredonner un air, saisir quelques notes. Mais cela comme le reste m’avait été enlevé et il fallait que je sois sage. Je me suis mise à fixer le bar sans grand enthousiasme histoire de cacher un tant soit peu mes émotions. « Je suis heureux de voir qu'il te parle. Je m'excuse pour son comportement, il est parfois très idiot. Je pense qu'il ne t'a jamais vraiment aimé. J'aurais pourtant apprécié qu'il prenne le temps de te connaître. (soupir) tu as l'air en forme, toi aussi. » J’observais à la dérobée ce qui avait attiré son attention pour découvrir que c’était mon sac qui se trimballait dans les mains de Nolan qui venait de revenir des toilettes. J’ai soupiré avant de fixer un point au hasard dans la boite. Je ne savais pas vraiment quoi dire. Je n’avais rien pris depuis trois heures et les effets s’étaient déjà estompés ce qui me rendait plus ou moins mes capacités mentales. Par contre, je savais que d’ici une heure je ressentirais le besoin cruel d’une nouvelle dose pour estomper l’effet de manque. Pensait-il que j’avais arrêté ? Devais-je lui mentir pour qu’il me reprenne ? Au bout de quelques secondes, j’ai réalisé qu’il parlait peut-être de Nolan, tout simplement, il pouvait très bien penser que nous étions ensemble ce qui n’était absolument pas le cas. Nous restions ensemble pour des besoins pratiques, il avait de la came, j’avais un appartement et basta. C’était un arrangement comme un autre. A vrai dire nous n’avions même pas couché ensemble. « Si j’arrive à avoir l’air alors tout va bien. » Je lui adressais un sourire contrit et reportait mon attention sur lui.

J’aimais un peu trop la façon dont il me regardait, je ne devrais pas mais c’était plus fort que moi. Je me sentais jolie avec lui, pas seulement physiquement, je savais qu’il m’appréciait réellement pour ce que j’étais. Il me connaissait mieux que quiconque sur cette Terre et son regard comptait beaucoup pour moi, de savoir qu’il n’avait pas changé me plongeait dans une certaine nostalgie. Celle du bon vieux temps, où elle aurait pu se blottir contre lui, prendre sa main ou tout simplement l’aimer. « Sinon, tout va pour le mieux ? » Que répondre ? La vérité ferait beaucoup trop de dégâts mais elle n’avait jamais vraiment su lui mentir … « Je … » question banale. La panique s’emparait peu à peu de moi et je fiais le sol avec une attention nouvelle. Je ne pouvais cependant pas me résoudre à lui mentir, c’était trop difficile. Après tout c’était lui qui avait rompu, moi, j’avais le droit d’être malheureuse, d’être brisée par son absence. « Pas vraiment en fait. » Ce n’était pas un scoop, il devait surement s’en douter qu’en me laissant seule, il ne me faisait pas une faveur. J’avais le droit d’être en colère contre lui, si je ne ressentais pas pour lui quelque chose de plus fort que la haine, j’aurais sans doute continué à vouloir le faire culpabiliser. A la place, je me contenté de ravaler mon tu me manques pour bafouiller à la place « Enfin les cours, tu sais, c’est pas marrant tout les jours, sinon ça va. » Elle lui adressa un petit sourire qu’elle eut du mal à façonner tant il lui écorcher les joues. Elle n’avait pas envie de feindre d’être heureuse, en avait à peine le courage. Elle avait juste envie de retrouver son état végétatif, avait un besoin viscéral de drogue. Elle ferma les paupières aussi fort qu’elle pouvait et prit une grande respiration tandis que sa main serrait le tabouret sur lequel elle était assise. Elle devait résister, pour elle, pour lui, pour eux. Elle se mordilla la lèvre et se façonna un visage aussi neutre que possible, faisant comme si rien ne venait de se passer. « Et sinon toi ça va ? La musique, les amis … ? »
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 22:15

« Je … » je restais suspendu à ses lèvres, attendant qu'elle me dise qu'elle allait bien. Qu'elle avait trouvé quelqu'un d'autre et que cette personne l'aidait doucement mais sûrement à arrêter. Mais je rêvais sans doute. Elle en était accroc, comme j'étais accroc à elle. Dépendant de ses bras, ses habitudes, de sa façon de parler, de se mouvoir, de tout. « Pas vraiment en fait. » je me surpris à être déstabilisé par ça. Alors, je lui manquais aussi ? Peut être qu'elle voulait que je revienne, qu'on recommence tout. Je le voulais plus que tout, mais je ne pouvais rester ainsi, à assister impuissant à sa chute. Si elle refusait d'arrêter, je refusais ses bras et lui refusais l'accès aux miens, aussi difficile que cela puisse être. Croyez-le ou non, il m'était très difficile de rester loin d'elle, mais j'osais espérer qu'elle s'en sortirait ainsi, j'étais loin de me douter que non. J'étais pourtant à des kms de ce qu'elle allait me dire. « Enfin les cours, tu sais, c’est pas marrant tout les jours, sinon ça va. » Je tentai un bref sourire. Non, je lui manquais pas. C'est vrai, elle allait en cours, ça ne devait pas être simple tout le temps. Moi qui n'avait pas de décidé de poursuivre les cours après le bac, moi qui avait toujours vécu de musique et de l'argent de mon père, je ne savais pas ce que les études supérieurs pouvaient être difficile. « d'accord. » me contentai-je de dire doucement, si bas que je n'étais pas sûre qu'elle m'entende. Je l'observais attentivement, elle semblait... en manque ? Oui, sans doute. Je me surpris pourtant à ne faire aucun commentaire sur ça, cela ne me regardait plus maintenant. Je me devais de rester en dehors de sa vie, mais ce soir, ce soir je pouvais m'accorder une pause et simplement profiter d'être avec elle, heureux. Je n'avais qu'à faire l'aveugle et tout ce passerait pour le mieux, de tout façon, j'étais persuadé qu'elle ne tarderait pas à m'abandonner pour aller retrouver ses amis et passer faire un tour dans les toilettes. « Et sinon toi ça va ? La musique, les amis … ? » je me permis un petit soupir, je n'étais pas ennuyé de tout ça, mais est-ce que j'allais bien ? Dans l'ensemble, je m'en sortais plutôt pas mal. Je continuais à m'alimenter, certes, je ne jouais plus beaucoup, mais je continuais tout de même. Les amis ? Je reconnaissais ceux qui comprenaient que c'était difficile. Parce que oui, malgré tout, ça l'était. J'étais rongé par les regrets du matin au soir et du soir au matin. Même lorsque je dormais, je rêvais d'elle. Il était pourtant impossible d'aimer d'une telle façon, étais-je complétement devenu fou ? Possible. « je vais bien. Je joue samedi soir, j'ai moins de temps pour répéter, mais je fais avec. Je vois peu de monde, mais tout ce passe plutôt bien. Lola est là pour moi, alors ça va. » en fait, c'était faux. J'avais même du mal à me croire moi-même. Lola n'était pas là, ma soeur, mon amour, elle n'était pas là. Parce que j'avais fait l'horrible erreur de coucher avec elle après notre séparation et que je n'avais pas le courage d'aller la voir. Je me gardais tout de même de lui en parler, ce n'était qu'une erreur de parcours. Je lui offris un de mes plus beaux (faux) sourires. Tentant d'être convaincant dans mon rôle de l'ancien petit copain qui va super bien et qui s'est totalement remis de sa rupture.

Je me sentais bête. Oui, je me sentais affreusement bête à être assis ici sans même oser faire un pas pour la toucher. J'avais pourtant terriblement envie de pouvoir briser ces barrières à la con. Juste ce soir. Un baiser, un contact, je m'en foutais pas mal. N'importe quoi, je prendrais n'importe quoi. Ne pouvant lutter plus longtemps contre l'envie de la toucher, de sentir quelque chose qui lui appartenait sous mes doigts, je levai la main et l'approcha de son visage pour remettre une de ses mèches de cheveux en mains. Je m'en voulais tout de suite après. Mais c'était incroyablement bon. Comme quelque chose qu'on attends des années et qu'on redécouvre avec un plaisir certain. Mes souvenirs ne lui rendaient pas souvenirs. « en fait, tu me manques... » je ne sentis même pas les mots glisser entre mes lèvres. J'étais devenu fou, oui, voilà, je signé ma mort. Notre douleur à tous deux, ou la mienne, si elle ne souffrait pas. J'étais foutu, un coeur handicapé à vie, un écorché vif, de ces hommes qui ne se reconstruisent jamais. Bien sûr, j'étais persuadé de finir ma vie avec une femme qui aurait toute mon affection, mais jamais, au grand jamais, je n'éprouverais pour elle un centième des sentiments que j'avais pour Alexis. Je repris alors la parole, désignant ses amis d'un petit mouvement de tête. « n'hésite pas. Si tu le veux, si tu as besoin de ce qu'ils ont sans doute... je suis un grand garçon, je pense m'en sortir seul. » Je lui offrais une possibilité de s'en aller, de m'abandonner à son tour, c'était à elle de voir.
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 23:13

Il y avait dans cette rencontre quelque chose d’absolu, comme si le destin avait voulu me montrer à quel point j’avais besoin de lui en me l’agitant sous le nez. Je n’vais jamais eu plus envie de lui qu’en cet instant, le seul ou je ne pouvais l’avoir. On ne se rend compte à quel point l’on aime quelqu’un qu’au moment où on le perd. Que cette phrase prenait de la signification aujourd’hui. Car c’était certain, j’aimais cet homme, ces cheveux en bataille, sa façon de prononcer mon prénom, la nonchalance qu’il mettait dans son geste en regardant autour de lui. J’aimais tout de lui, à travers lui, je m’aimais même moi. Et j’avais besoin qu’il m’aime à nouveau, qu’il soit avec moi, contre moi, à moi. « je vais bien. Je joue samedi soir, j'ai moins de temps pour répéter, mais je fais avec. Je vois peu de monde, mais tout ce passe plutôt bien. Lola est là pour moi, alors ça va. » J’hochais la tête à ses paroles mais je voyais bien qu’il me mentais, ou tout du moins qu’il y avait certains de ces propos qui étaient faux. Egoïstement, j’aurais préférait qu’il me dise qu’il allait mal, qu’il souffrait de mon absence, qu’il ne pouvait vivre sans moi. Bien sur, j’étais trop naïve de croire qu’il serait malheureux sans moi. Il n’avait pas l’air mal en point, il était là, dehors, à voir du monde. Je me rappelais de la première semaine que j’avais passée sans lui sans voir la moindre personne. Je n’avais même plus la force de me lever et étais resté prostré dans mon lit à pleurer toutes les larmes de mon corps. C’est le manque de cam qui m’avait finalement fait sortir de chez moi et amené chez Nolan. Depuis, je m’évertue à garder un rythme de vie plus ou moins banal, les cours, les fêtes … Même si ren n’est fait de gaieté de cœur, j’ai l’impression de faire bonne figure la plupart du temps, du moins personne n’a encore remarqué à quel point j’étais brisée. Sans doute était-ce du au fait que je ne fréquente que des toxicos …

Son geste anodin provoqua en moi une vague de frissons. Sentir sa main contre ma joue, ne serait-ce qu’un effleurement réussissait à me faire oublier tout le reste. Nous n’étions plus que tout les deux. J’avais oublié la foule, mon sac à main, mes amis, ma peine. Il n’y avait plus que ses yeux dans les miens, sa main dans mes cheveux. Trop vite à mon gout, sa main retrouva le chemin de son jean et quitta mon corps. J’aurais tout donné pour qu’il esquisse un autre geste à mon égard, n’importe lequel. J’aurais même accueilli une gifle avec joie si tant est que l’espace entre nous fut réduit à néant à nouveau. « en fait, tu me manques... » Contre toute attente, ce fut l’espace immatériel qu’il y avait entre nous deux qui s’effrita le premier. C’était un vrai plaisir que d’entendre ces mots. Je lui manquais. Je lui manquais. Un million de papillons vinrent gigoter dans mon estomac tandis que je posais mes pieds à terre pour me rapprocher de lui. J’en avais oublié le reste du monde ce qu’il me rappela cruellement « n'hésite pas. Si tu le veux, si tu as besoin de ce qu'ils ont sans doute... je suis un grand garçon, je pense m'en sortir seul. » Le fait qu’il mentionne mon addiction ne me dérangeait guère, je me connaissais assez pour savoir que je n’étais pas le moins du monde discrète. Pour autant, sa récente déclaration m’avait fait oublier ce manque, comme si l’euphorie de cette nouvelle suffisait à me tenir loin de ce besoin. Pour le moment tout du moins. Je séparais la distance prudente que nous conservions d’un pas et levais la tête pour continuer à le regarder dans les yeux. J’ai lentement posé ma main sur sa joue tout en me hissant discrètement sur la pointe de mes pieds. Je laissais mes lèvres tout près des siennes, assez pour que quand j’aie ouvert la bouche, je sente la caresse de sa bouche. « Je ne peux pas te manquer autant que tu me manques. Sans toi, je ne vis plus. » Elle s’immobilisa lui laissant le choix de partir à nouveau, de se retirer de sa vie, encore une fois. Il savait ce qu’elle pensait de lui, de leur relation, il savait qu’elle n’avait toujours pas arrêt, qu’elle n’en serait sans doute jamais capable. Encore une fois, il avait toutes les cartes en main, elle priait juste pour qu’au final, il choisisse le jeu dont elle avait besoin.
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyDim 18 Avr - 23:55

Ce qu'elle me fit ensuite était affreusement injuste. Elle réduisit la distance qui nous séparait en peu de temps et vint poser sa main sur ma joue. Je sentais déjà tout mon corps s'enflammer. Des frissons me parcourait de toute part. Je retrouvais la peau compatible à la mienne. Elle se hissa doucement sur la pointe des pieds et mon coeur entama une course encore plus folle. C'était la fin. Voilà, elle me rendait encore plus fou que je ne l'étais déjà. Foutu, mort, game over, try again. On recommence plus tard pour être sûr. « Je ne peux pas te manquer autant que tu me manques. Sans toi, je ne vis plus. » voilà, elle le disait. Ça y est, on était aux aveux larmoyants. Je me haïssais d'avoir faillit. Si je n'avais pas agis de manière aussi égoïste, nous n'en serions pas là. Je posai doucement une main sur la hanche de celle qui hantait mon âme. Je ne saurais expliquer pourquoi... en fait, si, je pourrais l'expliquer. Je me retrouvais à deux doigts à de l'embrasser parce qu'elle était là, offrant ainsi ses lèvres au prédateur que j'étais. C'est ainsi que, sans vraiment réfléchir à ce que tout ça pourrait vouloir dire, j'embrassais ses lèvres tant chéries. D'abord d'un baiser chaste, comme une redécouverte des lèvres de l'autre. Une fois encore, mes souvenirs ne lui rendait pas justice, je me serais bien excusé pour ça, mais elle n'aurais sans doute pas compris. Puis, mes lèvres partirent à l'assaut des siennes pour un autre baiser, moins chaste celui-ci. J'étais sot, complètement con ! Elle était ma coke, à moi, ma nicotine et tout ce que vous voulez. Je replongeais et je n'en avais pas le droit. Je réalisais alors mon erreur. Celle de l'avoir embrassé. Je déposais doucement mes lèvres un peu partout sur son visage. Comme pour m'en imprégner. J'aurais pu me taper la tête contre les murs que je l'aurais fait parce que j'étais idiot d'ainsi nous donner de faux espoirs. Ce soir, je ne me refuserais pas le plaisir égoïste de pouvoir la tenir, mais lorsque le soleil repointera le bout de son nez, je me devrais de la laisser vivre sa vie comme elle l'entends. Je ne pourrais plus rien y faire, rien changer. Elle n'arrêterait jamais pour nous, pour moi, pour elle, pour les gens qu'elle aime ou je ne sais qui. Elle était bien trop accroc, comme je l'étais à elle. Cercle vicieux à la con ! J'aurais préféré qu'elle soit accroc à moi, à mes bras ou même au brocoli, tiens. Je m'y serais fait. Mais non, il avait fallut que ça soit autre chose. Je revenais doucement à la réalité. Je ne pouvais pas lui faire ça.

C'est donc à contre coeur que je lâchai les prises que j'avais sur elle, me reculant doucement. « On va se faire du mal...  » c'est tout ce qui me vint à l'esprit. Oui, nous allions nous faire du mal. Oui, nous allions devoir laisser l'autre partir chacun de son côté. Il fallait maintenant savoir si nous allions prendre le risque de nous faire du mal ou pas. Je n'étais pas prêt à revivre tout ça. Pas prêt à la chercher à nouveau pendant des heures parce qu'elle se sera fait la malle je ne sais où et dans quel but ? Pour trouver de sa putain de poudre. J'avais envie de hurler tellement j'étais partagé. Oui, non, peut être, pas tout de suite, laissons nous du temps, retrouvons nous dans trois ans, si tu as décroché. Il y avait tellement de choses possible et imaginable à dire et pourtant, je n'étais pas capable de dire quelque chose de cohérent. Je me contentai de la fixer, avec insistance peut être. D'une façon gênante, sans doute. Mais ça m'était égal. « Comprends que s'il se passe quelque chose ce soir, ça ne changera rien entre nous. Nous n'en sommes pas là pour rien... » j'avais cru bon de signaler ça. Oui, même si elle rentrait avec moi et que nous passions la nuit ensemble, je voulais qu'elle parte le lendemain en se réveillant de façon à ne pas nous faire trop de mal. Il était préférable que l'on fasse ça. Qu'on s'accorde donc ce moment de répit, mais qu'après on sache prendre nos distances et redevenir des anonymes dans la rues, des gens croisaient au hasard ou que sais-je encore. Je restais donc ainsi, face à elle, guettant une réaction.



( court, pardon. x_x )
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyLun 19 Avr - 0:41

Je mourrais d’envie de crier au monde entier à quel point cet instant m’était merveilleux. La terreur qui m’avait envahi en pensant qu’il pouvait me repousser c’était transformé en une joie pure et dure lorsqu’il avait finalement posé ses lèvres sur les miennes. Comme un premier baiser, je redécouvrais ces lèvres tant aimés. Ma main passa de sa joue à sa nuque et je m’accrochais à lui comme on s’accroche à un bateau en dérive. Ses lèvres se firent plus inquisitrices à l’instar des miennes. Passé le premier moment, j’avais simplement envie de e retrouver, tout simplement, de pouvoir parcourir son corps, de sentir son odeur, de boire ses paroles jusqu’à plus soif. En cet instant, il était à nouveau mien, et c’était tout ce qui comptait. En le sentant de plus en plus entreprenant, j’ai senti mon cœur s’emballer pour quitter la routine habituelle et commence un ballet rapide et heurté. Ma respiration suivait peu à peu les battements de mon cœur et tout mon être vibrait à l’unisson de cet amour retrouvé. Lorsqu’il détacha ses lèvres des miennes, j’accueillais avec un plaisir non contenu ses baisers sur mon visage, me rappelant qu’il était bel et bien là, comme avant. Mais il recula bien assez tôt à mon goût. Au départ, je croyais que ce n’était que pour mieux m’attirer à lui mais je redescendis très vite de mon petit nuage « On va se faire du mal... » . Il ne voulait pas, ou plus de moi. Je restais la bouche ouverte, perdue dans ses yeux. Que voulait-il dire par là ? Ne m’avait-il pas fait assez de mal jusqu’à présent ? N’était ce pas cette distance entre eux qui était douloureuse ? Étais-je la seule d’être simplement heureuse de ce baiser ? Je réalisais à peine qu’il ne s’agissait pas seulement de moi mais de nous. Je savais que je devais le regarder avec mes yeux de chien battu. Je savais que tout mon être suintait le désespoir de me voir rejeter une deuxième fois mais je ne pouvais retenir ça.

« Comprends que s'il se passe quelque chose ce soir, ça ne changera rien entre nous. Nous n'en sommes pas là pour rien... » Ma respiration eut un raté, comme si un gouffre venait de prendre place dans mon cœur, écrasant celui-ci, me coupant l’envie de vivre. Cela ne changerait rien ? Il voulait juste tirer son coup et partir au lever du soleil comme si je n’étais qu’une pute de bas étage. Des larmes d’impuissance, de colère et de chagrin me sont montées aux yeux et j’ai détourné violemment la tête pour ne pas qu’il puisse me voir ainsi. Le rêve s’était transformé en cauchemar. Je déglutis avec difficulté avant de sentir les premières larmes courir le long de mes joues. Non seulement j’avais le sentiment d’avoir été dupé mai en plus il fallait que je m’humilie publiquement en pleurant ainsi à la vue de tous, la sienne plus précisément. Sans trouver quoi répondre à ça, j’ai tourné la tête vers lui sans trop savoir pourquoi, sans doute pour le faire culpabiliser et je suis partie à travers la foule. J’ai rapidement trouvé ce dont j’avais besoin. Un regard à suffit à Nolan pour comprendre ce dont j’avais besoin et il m’a simplement tendu mon sac, un regard empli de tendresse vers moi. Je le regardais à peine me dirigeant d’un pas rapide vers la réserve. Une fois là bas, j’ai sorti de mon sac le sachet pour déverser la poudre sur une feuille que j’avais sortit en même temps. Les lignes rapidement formées, j’ai inspiré un bon coup essayant de faire taire le flot incessant de mes larmes. J’avais conscience d’être tombe encore plus bas qu’auparavant, d’être revenu au point mort, voir même d’avoir fait marche arrière et de me retrouver dans les méandres du désespoir. Consciente du tournant que prenait ma vie, j’ai sniffé les deux lignes puis me suis assise contre une caisse, guettant les premiers élans de bien être qui me permettrait de faire taire cette douleur insupportable. Je n’avais plus confiance en moi, au monde qui m’entourait. Seule mon aversion stupide pour la mort m’empêchait d’atteindre l’overdose. Tandis que je sentais déjà les premiers effets bienfaiteurs de la drogue, la réserve s’ouvrit. Je tentais de me faire la plus petite possible et essuyais rapidement mes larmes.

le mien encore plus --
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MessageSujet: Re: ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r)   ivresse, dépravation, déchéance, amour ? ♣ (r) EmptyMer 21 Avr - 17:17


Je dois avouer que j'ai mis pas mal de temps à tout comprendre. Mon intention n'était pas de la blesser, loin de là. En fait, je pensais même la protéger de moi. De la peine que je pourrais lui infliger en l'embrassant encore, en la serrant contre moi pour après la laisser partir et ne pas revenir. Je ne voulais pas qu'elle souffre, pas plus qu'auparavant. Je voulais juste être clair. J'aurais peut être mieux fait de me taire. Ce n'est que lorsqu'elle tourna la tête que je compris qu'elle pleurait. Tout mon être me criait de la prendre dans mes bras pour la consoler mais ma raison me soufflait à l'oreille de ne pas le faire maintenant. Elle tourna une nouvelle fois la tête, vers moi cette fois. Me laissant clairement voir les perles salées qui roulaient. Perles sacrées que je n'aurais préféré jamais voir. Elle avait tous les airs d'une enfant ainsi. Vulnérable et à ma portée. Mais c'était trompeur, malgré ses airs enfantins parfois, je la savais forte. Je la vis s'enfuir. Me glissant entre les doigts et déployant, comme l'aurait fait un papillon, ses ailes. Elle m'abandonnait là, partant faire je ne sais quoi. Ni une, ni deux, je me permis de la suivre discrètement, voulant la rattraper mais ce que je vis me glaça le sang. Alors c'était ça, son recours, son issu de secours, son salut. J'étais tout à elle. Mon ciel lui était dévoué et pour peu, je faisais d'elle ma religion, mon horizon et que sais-je encore. Je ne pus alors bougé, ne voulant pas lui imposer de ne pas faire cela. Elle se dirigea vers ce que je supposais être un endroit tranquille. Ses pas étaient rapides et précis, elle savait ce qu'elle allait faire. N'avait-elle donc aucun regret ? N'arrivait-elle pas à comprendre que tout ce qu'il fallait pour pouvoir m'avoir à nouveau dans ses bras c'était qu'elle cesse de se détruire ainsi ? Jusqu'alors j'avais toujours assisté à ça. J'étais habitué. Et ne plus la voir ainsi, en manque presque, m'avait fait oublier ce pincement au coeur. Cette culpabilité horrible. Si j'avais été là le jour où elle avait replongé, j'aurais pu l'aider, l'en empêcher. Et nous n'en serions pas là, je ne serais pas là comme un con à attendre je ne sais quoi. Sa sortie, sans doute. Sauf qu'elle ne ressortait pas.

C'est donc d'un pas décidé à mon tour que je passais entre les gens, me frayant un chemin jusqu'à la réserve où mon ange déchu se trouvait. Ce que j'allais lui dire ? Je n'en avais aucune idée. Je franchis la porte, balayant la pièce des yeux. « Alexis ? » ma voix s'éleva doucement dans la pièce, comme une plainte inavouée. Une excuse non formulée. Si j'avais pu à cette instant, j'aurais chanté pour elle, pour qu'elle vienne me retrouver. Mais ça ne marchait pas comme ça, je ne pouvais rien régler à l'aide de la musique, je l'avais vite compris en entrant dans la vie. Personne ne fait de cadeau à personne. C'est alors que je la vis. Assise contre sa caisse. J'ai baissé des yeux presque emplis de larmes. Oui, j'avais envie de pleurer, de pleurer dans son cou et de lui demander pardon à genoux. De lui dire de me reprendre et que je pourrais l'aider à aller mieux, à vivre sans cette merde. Si seulement elle avait eu une autre dépendance. Aux cornichons, à l'huile d'olive ou que sais-je encore. A ce genre de chose qui ne pourrit pas la santé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je la regardai toujours, ne savant pas vraiment quoi faire. J'ai alors pris mon courage à deux mains et je me suis assis près d'elle. Ne parlant pas. Je me contentai de la regarder. Même les yeux rougis par les larmes, elle restait magnifique. « ne pleure plus, s'il te plait. » ma voix c'était voulu douce et rassurante. Je ne voulais pas la brusquer, lui dire des choses qu'elle ne voudrait pas entendre. Je n'étais pas bien doué avec les filles, c'est vrai. « je suis désolé si j'ai dit quelque chose de mal, mais tu vois, c'est ce réflexe là qui me bloque. Tu n'as pas besoin de ça... j'ai peur de te perdre à cause de cette merde alors je préfère ne pas t'avoir du tout, je me dis que j'aurais moins mal. C'est peut être égoïste. Mais je nous protège tous deux d'avoir mal. Comme je te l'ai déjà dit, je ne te demanderais jamais de choisir. Mais Alexis, si tu me veux vraiment à tes côtés, il faut que tu arrêtes ça. » je n'avais pas changé de ton. Je n'avais pas faillit pendant toute ma tirade. M'avait-elle seulement écouté ? Ne me détestait-elle pas déjà au point de ne plus jamais vouloir entendre quoi que ce soit de mes lèvres. Je ne pus empêcher ces trois mots de sortir, ceux qui font mal, ceux qui brûlent le coeur à l'acide, ceux qui rassurent parfois, qui font du bien. « Je t'aime. » Je n'étais pas du genre à le dire facilement. Je ne le disais pas bien souvent, je devais l'avouer. Mais j'étais sincère, plus sincère que jamais et si elle plongeait son regard dans le mien à cet instant, elle le verrait sans doute. Ce je t'aime était aussi une façon de lui assurer que je serais là, toujours là. Jusqu'à ce qu'elle me chasse à coup de pieds.
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