HORTENSE ♣ sex on fire.

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♣ IDENTITY

©blackbird.
Moi, c'est CHLOË HORTENSE VISCONTI. Je suis née le 14 février 1990, à MILAN en ITALIE, j'ai donc 20 ans maintenant. Actuellement, je suis STATUE et très heureux/se comme ça. Vous savez, je travaille dans un magazine de MODE réputé - ayant fait mes études in the Fashion Institute of Design & Merchandising. Autrement, je suis également mannequin à mes heures perdues. je gagne plutôt BIEN ma vie. Je fais partie d'une classe sociale TRÈS AISÉE et je suis dans le it's over.

♣ MOI, DERRIERE L'ECRAN

On m'appelle Constance et j'ai seize ans. Je suis une petite minette. J'habite en France, à Paris. J'ai découvert le forum grâce à OPHÉLIE. Je me suis inscrit sur better in time parce qu'en voyant le forum, je l'ai trouvé simplement magnifique. En lisant le contexte, j'ai littéralement fondu. Finalement, je serais présente au moins 7 sur 7 si tout se passe bien. J'ai pris MIRANDA KERR parce je ne l'ai jamais prise auparavant. Normalement, je prends Kristen Stewart, ou encore Kaya. Mais les deux étant prises, ça a été Miranda que je trouve simplement divine. Le code du règlement, si je me trompe pas, c'est OK by BB.

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♣ MY BEAUTIFUL LIFE
La plupart des gens passent leur vie à rétablir la paix. Mais c'est inutile, parce que l'humanité se détruit de jour en jour. Pour certains d'entre nous, il est superflu de continuer à vivre normalement. Qui je suis, d'où je viens, on s'en fiche. Dix neuf ans, c'est jeune. Mais il y a bien longtemps que j'ai commencé à pressentir que la vie était absurde. On vit comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore. Chaque jour est l'inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dort mieux, on baise quelqu'un d'autre, on sort ailleurs. Mais c'est pareil, sans but, sans intérêt. Pourquoi sortir tous les soirs, la première nuit, suivie de beaucoup d'autres, ne plus rien avoir à se dire, baiser pour combler les blancs, ne même plus avoir envie de baiser, se détacher, rester ensemble quand même, s'engueuler, se réconcilier tout en sachant que c'est mort au fond, aller baiser ailleurs, et puis plus rien. La première chose que l'on se dit à mon sujet lorsque l'on me voit, c'est petite conne pourrie gâtée, voire souvent fille à papa. L'appartement à Dieu sait combien de balles où mes parents ne sont jamais, c'est sûr que c'est pas mal. Oui, mes parents ne sont pratiquement jamais là. Voyages d'affaires pour mon père, et conférences pour ma mère. C'est comme ça depuis que je suis gosse. L'indépendance, ça me connaît. J'aime mes parents malgré tout. Et honnêtement, je me vois très mal vivre une autre vie que celle que j'ai eu jusqu'à présent. Mais je crois qu'il n'y a que nous, les riches, pour dire que l'argent ne fait pas le bohneur. On a beau poiroter trois mille ans chaque matin à choisir quelle paire de chaussures on va mettre aujourd'hui, habiter avenue Montaigne ou dans les alentours, peu importe. Vivre d'amour, d'Evian, et de Marlboro Light, puis croire que ça suffit. Seulement voilà, ça n'a jamais suffit. On est la jeunesse dorée. Et rien que pour ça, chaque seconde, chaque minute, chaque journée qui passe me laisse dans la bouche un goût dégueulasse. Il y a des jours comme ça. La vie n'est pas belle. L'amour n'existe pas. Mais rien n'est grave. S'envoyer en l'air en tout bien tout honneur, aimer jusqu'à en avoir mal au coeur, haïr jusqu'à en avoir mal au ventre. Pourrir le sourire aux lèvres, faire semblant, voilà tout. Souffrir.

Je déteste faire ça, mais on m'a demandé de me présenter en détails. Quelle merde, j'ai jamais été douée pour ce genre de truc. De toutes manières, vous n'avez pas besoin de savoir qui je suis, je ne veux pas que vous sachiez qui je suis. « Brune, pas si petite, riche... Que voulez-vous ? » Kelsey Ainsworth. Je suis trop mince paraît-il. Etant mannequin, il le faut bien un minimum. J'aime cette apparence ectoplasmique. Elle est l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser-aller et du désespoir.

« Constance semble discrète aux premiers abords. Elle ne parle pas ou quasiment pas. Elle a l'air d'une petite fille sage, mais en réalité il n'en est rien. Elle a un caractère assez trempé, et c'est peu de le dire. Elle est en fait une jeune fille provocatrice, parfois insolente, désintéressée facilement, et lorsqu'elle parle, c'est toujours de manière intelligente, perspicasse et franche. Si elle parle peu, lorsqu'elle parle, on l'écoute. Constance est aussi capable de jouer le rôle de votre conscience, ce que la plupart des personnes trouvent très désagréable. Très mûre et réfléchie, elle a souvent raison et devine juste. Il est impossible de l'influencer dans quoi que ce soit. La jalousie, comme tout le monde, elle connaît. Ne croyez pas qu'elle se fout de tout, c'est juste qu'elle n'aime pas montrer cet aspect d'elle-même. Rester dans son coin, s'il le faut. Si vous l'envoyez paître, il se peut fort qu'elle fasse de même en retour. L'amour, parlons-en. Quelle connerie, d'après elle. Irréparablement imprévisible, elle arrive même à se surprendre elle-même. S'il y a bien une chose qu'on peut retenir à propos de Constance, c'est son comportement assez étrange. Il est assez difficile de savoir ce qu'elle pense réellement quand elle est en train de vous parler, et peut changer de sujet au beau milieu de sa phrase, si bien qu'il est assez difficile de la suivre. Une des principales qualité de la petite est qu'elle est très observatrice et énigmatique puis voit facilement lorsque que quelqu'un ne va pas bien, même si personne autour d'elle ne s'en rend compte. Si son apparence est fragile, son esprit l'est encore plus, et lorsqu'elle va mal, elle ne peut s'empêcher de faire du mal sans vraiment le vouloir. En premier lieu, elle a l'air de bien réagir face aux mauvaises nouvelles, même si cela est en fait tout le contraire. Si elle agit parfois come une idiote, il est impossible de dénier le fait qu'elle en est exactement le contraire. En dépit de ses défauts, c’est une personne très compatissante et très aimable, vive d'esprit. » Nathaniel Miles.

- Vendredi, il est seize heure passée. Je me suis réveillée il y a deux heures. Là, dans ce lit qui ne m'appartient pas et dans lequel pourtant, je dors ou songe depuis neuf nuits entières. Où évidemment, lorsque je parviens finalement à m'endormir, je me réveille désespérément seule, ayant halluciné en pensant avec tout espoir d'avoir vu celui dont je suis follement attachée d'une façon des plus catastrophique. M'isoler de mes pensées les plus affligeantes était mon but, l'oublier n'était qu'une aspiration. En quittant mon appartement dans ce magnifique quartier résidentiel de San Francisco il y a plus d'une semaine, je le savais pertinemment. Il fallait que je tente. J'avais décidé de m'écarter de notre si beau nid, le temps d'aller mieux. La vie si platonique des autres me rendait folle. Je pensais qu'en prétextant le bonheur, j'allais finir par réellement l'obtenir. J'avais tort, et je crois même en être désolée. Ma lâcheté n'a fait preuve que de conséquences désastreuses supplémentaires. Mon excuse aurait été belle, si j'étais arrivé à mes fins. Neuf jours sans voir personne, vide et insomnie ont vraisemblablement décidé de ne jamais me lâcher.

Le soleil est définitivement de retour sur nos petites gueules jamais contents. Cette semaine sans votre petite Hortense, c'était comment? n'oserais-je jamais demander. Extraordinairement parfait, répondraient-ils. Alors quoi, je suis destinée à me rendre un peu plus folle chaque jour, sans aucune issue à l'horizon? Pourrir seule enfermée dans ma propre déprime, avec cette image de fille à papa aimée auparavant de tout le monde et désormais rejetée par l'humanité pervertie toute entière? Je suis arrivée à un point où je n'ai d'autre choix que de me détester. Parce que je me dis que je suis la seule responsable de ma sale morosité aujourd'hui inséparable. C'est une fois assise dans le taxi me ramenant chez moi que j'ai réalisé des tristes jours qui allaient longuement me poursuivre. Si même l'exil ne marche pas, il faut se rendre à l'évidence, je suis désemparée de tout bonheur. Le plus triste est de ne pas savoir jusqu'à quand, de même s'imaginer vingt ans plus tard dans la même situation, aussi esseulée qu'aujourd'hui. Beigbeder, un dieu. D'après lui, l'amour dure trois ans. Maintenant, lorsque l'on me demande pourquoi ça ne va pas, je réponds que l'amour dure trois ans. Personne ne me comprend, mais qu'est-ce que je peux m'en foutre, vous n'aviez qu'à lire son livre, à ce mec.

Tomber amoureux, c'est pour les faibles. Je crois qu'on a tous été faible au moins une fois dans notre vie. En ce qui me concerne, ça ne s'appelle même plus être faible, c'est une guerre entre moi et moi. Comprendra qui pourra, n'est-ce pas ? Bien sûr.

Pourquoi est-ce que j'agis de la sorte ? Demandez ça aux autres. Les connards dans ce monde, ils sont par centaines. Là, je suis gentille de ne pas dire par milliards, parce qu'en fait, c'est bien ce que je pense. Il n'y en a pas un seul pour rattraper l'autre, à croire qu'aucun n'est compétant d'aimer. Ni moi, ni les autres filles n'avons demander la lune. Un peu d'amour, mais aucun mensonge s'il vous plaît. Ils agissent sans jamais penser aux conséquences qui seraient susceptibles de suivre. Égoïstes, menteurs. Les faux espoirs, ils connaissent, ils en sont la source première. Ça les feraient presque rire. Je me suis toujours demandé où ça les menaient d'en faire autant simplement pour, généralement, une baise. Leurs Je t'aime sont tout aussi ridicule que leur petite personne. Le mensonge est leur principale arme, une arme infaillible, une arme qu'ils utilisent dans l'espoir et la naïveté de ne blesser personne. Le résultat n'est pas fameux, mais ils s'en foutent royalement. Enfoirés. Faire une généralité en partant d'un ou quelques cas seulement, c'est mal. Mais qu'est-ce que je peux m'en foutre à l'heure qu'il est. L'amour est une catastrophe magnifique: savoir que l'on fonce dans un mur, et accélérer quand même; courir à sa perte, le sourire aux lèvres; attendre avec curiosité le moment où cela va foirer. L'amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande. Mon Beigbeder a bien raison. Et pourtant, c'est un mec. Il a compris lui.